Publisher's Synopsis
On demandait un jour à Garcia Moreno d'écrire l'histoire de l'Equateur: Il vaut mieux la faire répondait le grand homme. Nous pouvons dire que cette histoire, il l'a faite, et que prononcer son nom ce sera l'écrire. En effet, qui donc il y a vingt-cinq ans parlait de l'Équateur ? Qui connaissait le nom de Garcia Moreno ? Tout au plus les lettrés, les politiques, pour discuter les actes de son gouvernement, et les francs-maçons pour désigner à la haine de la secte le Président de la petite République dont ils voulaient arrêter l'élan. La mort de Garcia Moreno fut décrétée dans les loges; le grand chrétien tomba le 6 août 1875, sous le poignard de la révolution. Sa dernière parole fut le cri du martyr: Dios no muere, Dieu ne meurt pas ! Et voilà que le héros, souvent impuissant malgré ses efforts généreux, en dépit de son caractère de bronze, domine par son sacrifice et protège au prix de son sang la République qui lui doit sa prospérité et sa grandeur ! Ses ennemis voulaient l'anéantir, ils lui ont dressé un piédestal; désormais, en Europe aussi bien qu'en Amérique, retentit le nom à jamais glorieux de Garcia Moreno. Pie IX élève un monument au nouveau Charlemagne dans cette Rome dont il avait si noblement revendiqué les droits; et le Congrès de l' Équateur par la voix des représentants de la nation lui donne le titre de Régénérateur de la patrie, de Martyr de la civilisation chrétienne et grave au pied de ses statues cette fière inscription: À l'excellentissime Garcia Moreno, le plus grand des enfants de l'Équateur, mort pour la religion et la patrie, la République reconnaissante (Décret du Congrès, 16 sept. 1875). C'est la vie de ce grand homme dont la mort a rendu le nom populaire, que nous allons raconter. En peu d'années il a fourni une longue carrière; il a forcé l'attention du monde entier; par son noble caractère, par ses entreprises hardies, il a mérité la haine des méchants, l'amour de son peuple, la couronne des martyrs ! Puisse la grande voix de l'histoire simplement exposée, résonner, malgré les défaillances actuelles, à des oreilles malades qui ne veulent pas entendre. Puissent les exemples de la vie publique comme de la vie privée du chef de l'Équateur, briller aux yeux de ceux qui n'ont pas la force de supporter la pleine lumière et l'éclat de la vérité. (www.sainteface.net)