Publisher's Synopsis
Angel of Death, Une Semaine en Enfer est initialement de ma part une révélation. Une fusion intuitive s'est opérée: Rimbaldi est un poète et un flic marseillais, pourri, fascistoïde, marginal, toxicomane, qui, étant ainsi le protagoniste d'une guerre civile phocéenne de la drogue agencée par d'autres policiers-littérateurs célèbres, incarne à lui seul le symbole d'une immense coupure sociale et d'un trouble actuel: la schizophrénie. D'emblée confronté au délitement ultramoderne - une orgie de mal dont les événements d'un passé virtuel ont lieu une semaine avant l'An 2000 -, Rimbaldi, cet homme blessé, contraint à sévir dans un anti-monde, participe au crime de ce réel en y sacrifiant sa raison, faute de mieux, bien que son doublet fatal le traque en cette descente aux Enfers. Aussi corrompu que tous les autres, Rimbaldi, à travers le Cauchemar de la chute de l'Ange, devient ce qu'il est, par le reflet de cette décadence qu'il écrit à mesure qu'il la vit. Et le recueil de tous ces vices fait de lui vraiment un écrivain: c'est-à-dire l'assassin de sa propre âme qui veut toucher à sa vérité - une vérité tragique dont le langage poétique conduit forcément à un rêve définitif dont on ne peut plus sortir. LUDWIG W. R. VON ZEEGER, Marseille, mardi 29 octobre 2019.