Publisher's Synopsis
Pisse-froid, intransigeants, deux de tensions, étroits d'esprit, n'y goûtez pas; il ne faut pas gâcher; car il n'y a pas assez de pâté pour tout le monde. Et les effets sont incertains, vous pourriez bien être transformés en singes mu-disant, qui ne sont pas les personnages les plus recommandables de ce livre, sauf si vous aimez l'ordre et les poils.Pour les autres, savourez tout simplement; enfilez les fourchettes des gastronomes et hétérozygotes Louis, prenez le temps, mâchez bien: car le pâté est multi-croûte.Vous croquerez d'abord la tranche de réalité elle est finalement plus épaisse que l'on pourrait penser à première papille; elle est parfois crue, parfois primaire voire primâle, en fait elle exhale le goût de la vie. Prenez la musique par exemple: elle y est grasse à souhait; quoi de plus vibratile, de plus invasif, de plus vaseline qu'un couplet d'Eisenvater pour une partie de plaisir dans l'immeuble du Ministère de l'intérieur.Assez vite, vous attaquerez la couche de céleste, car elle est toujours à fleur de palais; voyez le truculent procédé de fabrication même du pâté, qui transcende le terroir; voyez cette aurore Ergibal rose qui oriente le champ sémantique de la deuxième moitié du récit. Et il vous reste encore à découvrir deux saveurs riches mais plus exigeantes: il y a le morceau d'ontologie que l'on mâchouille dès le début et qui vous tient en haleine, avant l'explosion en bouche des avatars acronymes de Gilbare, qui sature les meilleurs récepteurs olfactifs; et enfin la sauce piquante, à base d'économie politique et de philosophie à température ambiante, assez déroutante et qui peut vous faire éternuer sérieusement, notamment si vous êtes allergique au HHH.En résumé, on y mange plus que dans Matrix, on y fornique moins que dans la Bible et les douaniers y sont aussi honnis que par Frédéric Bastiat.Bon pâté.La rédaction