Publisher's Synopsis
Théodore par Corneille.Théodore vierge et martyre. Tragédie chrétienne. est une tragédie en alexandrins de Pierre Corneille, représentée pour la première fois au théâtre du Marais durant la saison 1645-1646 et publiée en 1646. Elle connaît un échec retentissant, rapporté notamment par Corneille lui-même dans son Épître dédicatoire de 1647 et dans son Examen de 1660. L'argument est celui de la Passion des martyrs chrétiens Théodora et Didyme.L'Abbé d'Aubignac, considère la pièce comme un chef-d'oeuvre, respectant les règles parfaitement. Corneille réplique dans ses Discours de 1660, soutenant la supériorité de l'art sur les règles, et l'Examen de Théodore.Théodore est l'objet d'une querelle sur la moralité du théâtre, les jansénistes cherchant à mettre fin à la tragédie chrétienne, en la personne notamment de Pierre Nicole, auteur du Traité de la Comédie (1667) prenant l'échec de la pièce de Corneille comme exemple de l'immoralité du théâtre.Valens, gouverneur d'AntiochePlacide, fils de Valens et amoureux de ThéodoreCléobule, ami de PlacideDidyme, amoureux de ThéodorePaulin, confident de ValensLycante, capitaine d'une cohorte romaineMarcelle, femme de ValensThéodore, princesse d'AntiocheStéphanie, confidente de MarcellePierre Corneille, aussi appelé le Grand Corneille ou Corneille l'aîné, né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris (paroisse Saint-Roch), est un dramaturge et poète français du xviie siècle.Issu d'une famille de la bourgeoisie de robe, Pierre Corneille, après des études de droit, occupa des offices d'avocat à Rouen tout en se tournant vers la littérature, comme bon nombre de diplômés en droit de son temps. Il écrivit d'abord des comédies comme Mélite, La Place royale, et des tragi-comédies comme L'Illusion comique (1636), Clitandre (vers 1630) et en 1637, Le Cid, qui fut un triomphe, malgré les critiques de ses rivaux et des théoriciens. Il avait aussi donné dès 1634-35 une tragédie mythologique (Médée), mais ce n'est qu'en 1640 qu'il se lança dans la voie de la tragédie historique - il fut le dernier des poètes dramatiques de sa génération à le faire -, donnant ainsi ce que la postérité considéra comme ses chefs-d'oeuvre: Horace, Cinna, Polyeucte, Rodogune, Héraclius et Nicomède.Déçu par l'accueil rencontré par Pertharite (1652, pendant les troubles de la Fronde), au moment où le début de sa traduction de L'Imitation de Jésus-Christ connaissait un extraordinaire succès de librairie, il décida de renoncer à l'écriture théâtrale et acheva progressivement la traduction de L'Imitation. Plusieurs de ses confrères, constatant à leur tour que la Fronde avait occasionné un rejet de la tragédie historique et politique, renoncèrent de même à écrire des tragédies ou se concentrèrent sur le genre de la comédie. Tenté dès 1656 de revenir au théâtre par le biais d'une tragédie à grand spectacle que lui avait commandée un noble normand (La Conquête de la Toison d'or, créée à Paris six ans plus tard fut l'un des plus grands succès du siècle), occupé les années suivantes à corriger tout son théâtre pour en publier une nouvelle édition accompagnée de discours critiques et théoriques, il céda facilement en 1658 à l'invitation du surintendant Nicolas Fouquet et revint au théâtre au début de 1659 en proposant une réécriture du sujet-phare de la tragédie, OEdipe. Cette pièce fut très bien accueillie et Corneille enchaîna ensuite les succès durant quelques années, mais la faveur grandissante des tragédies où dominait l'expression du sentiment amoureux (de Quinault, de son propre frère Thomas, et enfin de Jean Racine) relégua ses créations au second plan. Il cessa d'écrire après le succès mitigé de Suréna en 1674. La tradition biographique des xviiie et xixe siècles a imaginé un Corneille confronté à des difficultés matérielles durant ses dernières année