Publisher's Synopsis
À Garine, Malraux fait dire dans Les Conquérants : « Quels livres valent d'être écrits, hormis les Mémoires ? ». Mais toute grande fiction répond à des questions que les Mémoires ne posent pas. Malraux lui-même invente la notion d'Antimémoires pour dépasser l'impasse propre aux Mémoires. Certains enjeux, certains possibles sont seulement ceux de la littérature, même si quelques-uns d'entre eux, absents des Mémoires des grands acteurs du Conflit, affleurent aujourd'hui dans les carnets ou les correspondances des soldats de 1914.
Avec la fin du « court XX
Dans le premier volume, le regard se porte sur des figures tutélaires du Tournant du Siècle confrontées à l'impensable quelques années plus tôt : Maeterlinck et Proust mais aussi Ramuz et Eekhoud, Romain Rolland et Thomas Mann. Le volume interroge ensuite des acteurs du Conflit. Barbusse bien sûr, mais aussi Céline et Giono, l'Italien Gadda ou le Portugais Cortesão. Sans oublier Victor Serge ou Jean Paulhan. Il plonge en outre dans la vie culturelle des camps de prisonniers ou dans les chansons composées pour la troupe.
Le second volume interroge différents moments de l'historiographie du conflit et aborde, à divers égards, le genre des Mémoires. Il s'attarde ensuite aux traces contemporaines de 1914 : chez Pierre Mertens, Xavier Hanotte ou Claude Simon mais aussi dans le cinéma français ou le roman britannique. Il interroge enfin, de façon transversale, deux images devenues mythiques, l'emploi des gaz et la figure de l'infirmière. Deux témoignages complètent cette entreprise.