Publisher's Synopsis
" Le vent de folie dépensière et tapageuse qui, depuis quelque temps, agite les ingénieurs et les architectes, au grand dommage de nos promenades publiques et de nos monuments nationaux, semble devoir emporter à la fois, dans une tourmente prochaine, le jeune palais du Champ-de-Mars, où s'abrite la Société nationale des Beaux-Arts, et le vieux palais des Champs-Elysées, où réside la Société des Artistes français. L'Exposition universelle de 1900 sera la raison ou le prétexte de ces démolitions simultanées qui laisseront à la belle étoile les deux compagnies rivales, sans leur garantir peut-être pour l'avenir des installations mieux appropriées. Les Parisiens commencent à s'émouvoir, avec eux les provinciaux, et, par contre-coup, les étrangers. La suppression, même momentanée, de ces Salons encombrés et peu choisis, dont on maudit, par lassitude ou par genre, la médiocrité dans les premiers jours, mais où l'on ne cesse, pendant deux mois, d'aller prendre sa distraction et trouver son plaisir, leur paraît à tous une calamité redoutable; tant ces fêtes annuelles de l'art, plus fréquentées que jamais par les gens du peuple comme par les gens du monde, par les bourgeois comme par les artistes, sont entrées dans les habitudes de notre vie nationale !..."