Publisher's Synopsis
Passe, mon vent de plaineEmporte la chanson du meneur de troupeauMon coeur est désertéLe monde est désertéQui aura vu ma DameLa reine de mon coeur ?Pleure, pleure sur ta guitareÔ guitariste du sertão !Elle s'en est allée dedans le crépusculeComme les mouettes du fleuve.Comme la rosée qui s'abatLa nuit en un baiser glacéLe cauã d'ici chante bien tristement, Oui, mais mon coeur à moi est bien plus triste encorPleure, pleure sur ta guitareÔ guitariste du sertão ! Castro Alves (1847-1871), le poète des esclaves, convoque la jeunesse et sa jeunesse lui répond. Castro veut aussi être celui qui sait, au bout du compte, et le regard qu'il promène sur le monde est en effet celui d'un parfait honnête homme.C'est cette tension-là qu'on trouvera tout du long ici, cette tension de la rencontre entre l'intensité juvénile d'une présence enchantée au monde et l'observation de cette présence par son vivant report au temps de connaissance.Et le chant du donné et le Verbe du chant.