Publisher's Synopsis
Historiquement, les droits de l'homme ont principalement servi de(S0(B bouclier (S1(B contre les excès potentiels du droit pénal, en limitant sonintervention à un triple point de vue : normatif, en excluant ou enrestreignant toute forme d'incrimination portant atteinte aux droits del'homme ; sanctionnateur, en interdisant toute forme de peine inhumaineet dégradante incompatible avec le respect fondamental de ladignité humaine ; procédural, enfin, en exigeant un ensemble degaranties liées au droit de l'inculpé à un procès équitable. Ces limitationsse fondaient clairement sur la reconnaissance du caractèreparticulièrement contraignant du droit pénal et sur le principe corrélatifde sa subsidiarité par rapport à d'autres formes d'interventionjuridique.OEuvrant ainsi à une profonde (S0(B humanisation (S1(B du droit pénal, onpeut se demander si cette fonction, tout en restant présente, ne setrouve pas concurrencée aujourd'hui par une fonction partiellementinverse qui transforme cette fois les droits de l'homme en (S0(B épée (S1(B dudroit pénal, contribuant à la fois au déploiement et à la légitimation dudroit pénal, de même qu'à une véritable (S0(B pénalisation (S1(B des droits del'homme.