Publisher's Synopsis
Extase et amour, horreur et supplice, l'�tat de domesticit� d�crit par Mirbeau - m�me s'il conduit � la connaissance approfondie de l'�tre humain, via l'intimit� des ma�tres et la fr�quentation de leurs obsessions charnelles - reste une condition non privil�gi�e. Quand on est issu de la mis�re - un p�re marin disparu et une m�re alcoolique, il faut � tout prix trouver du travail en ville, dans une maison, et consentir aux caprices de la patronne, tandis que le patron abuse de votre fragilit� sociale et de votre soumission naturelle. En fait, C�lestine est port�e sur la chose - elle aime �a - et si les humiliations pleuvent, elle s'en sort d'une autre fa�on, plut�t d�sinvolte et libre. Une observation en guise d'enseignement: les bourgeois puent, tout comme le faisait le lit de sa propre m�re d�prav�e. Des rayons de soleil pourtant envahissent ses jours, m�me si une nuit profonde - celle de la mort - enserre un jeune amant, Monsieur Georges, qui tr�passe dans le bonheur d'avoir connu l'amour dans les bras de C�lestine. �mue, elle appr�cie la beaut� du sentiment absolu et porte des fleurs m�lancoliques sur la tombe de l'amant la beaut� pure de l'�tre. L'existence pourtant ne fait pas l'impasse sur des situations plus inavouables et infiniment condamnables: C�lestine pourrait se lib�rer de sa condition au prix d'une alliance avec un homme de peu de foi, violeur et assassin d'enfant qui l'attire, malgr� cela ou bien � cause de cela. L'offre r�v�e? Se prostituer dans un caf� du Havre: d'une servilit� sociale face aux ma�tres de ce monde, la jeune femme passerait � l'ali�nation du commerce avec la chair et le sexe. Qu'on soit pauvre ou riche, la m�me perte d'humanit� et de conscience identifie tragiquement les �tres...
