Publisher's Synopsis
L'action se situe en Normandie, dans un petit village portuaire appele Bonneville. L'heroine, Pauline Quenu, fille de Lisa Macquart et du charcutier Quenu (voir Le Ventre de Paris), orpheline a l'age de dix ans, est confiee a des cousins de son pere, les Chanteau. M. et Mme Chanteau ainsi que leur fils Lazare se voient confier la fortune de Pauline; ils sont attendris par Pauline et veulent au debut ne pas dilapider sa fortune. Apres avoir ete assez ambitieuse pour son mari, Mme Chanteau l'est beaucoup pour son fils qui, lui, s'interesse uniquement a la musique, a son grand regret. Les Chanteau se sont associes avec Davoine pour se procurer de l'argent, mais cette association apparait des le debut comme un echec, meme s'il y a quelquefois une petite amelioration. Pauline est tres appreciee par la famille, surtout par Lazare. Mais Pauline fait apparaitre un defaut: la jalousie. Alors que la fille d'une amie decedee de Mme Chanteau, Louise, arrive et que l'attention de toute la famille, Lazare compris, se porte sur elle, Pauline a une crise de colere contre Mathieu, le chien, qu'elle frappe avec brutalite. Lazare decide ensuite, sous l'influence de Pauline, d'entamer des etudes de medecine, mais il quitte alors le domicile. Pauline, malgre de faibles connaissances en medecine - qu'elle va approfondir -, est interessee par la matiere, car elle a une conception tres altruiste de la vie et veut donc aider les gens. Pauline se montre tres devouee pour M. Chanteau, souvent sujet a de vives douleurs causees par sa maladie, la goutte. Mme Chanteau lui enseigne les connaissances qui seront attendues d'elle dans la societe, notamment le catechisme. Pauline s'interesse a la medecine et au corps humain, malgre le fait que Mme Chanteau refuse de lui reveler certaines choses, notamment l'existence de la menstruation. Zola milite ouvertement pour une education des jeunes filles qui s'affranchirait des pudibonderies bourgeoises, a travers le personnage de Pauline, qui fait grief a sa tante de ces cachotteries. Zola ecrivait d'ailleurs, dans La Tribune, le 29 novembre 1868: La verite purifie tout comme le feu. Il avait aussi pour but, dans son oeuvre naturaliste, de deceler et devoiler la verite; il dit ainsi dans sa Lettre a la jeunesse de 1879 que la verite n'egare personne .