Publisher's Synopsis
Tout rond, tout rose, tout simple et tout bon, M. Eugène Demolder est la plus riche nature qui soit et ses romans amples et savoureux sont le délice même.En adaptant à la scène un fragment de la Route d'émeraude M. Jean Richepin a tenu, sans aucun doute, à faire part de son ravissement à des milliers de spectateurs en le traduisant dans ce qu'on appelle la langue des dieux.Nous somme au XVIIe siècle, en Hollande, dans un de ces braves moulins à eau qui sont-déjà-pittoresques et charmants. Le jeune Kobus roucoule avec sa cousine et fiancée Lisbeth. Mais il n'est pas heureux. Il se murmure et il dit tout haut, en hollandais: Anch'io son pittore! Il est peintre, il se sent peintre, il veut être peintre! Et il en a assez de monter des sacs au grenier. Son père, l'admirable meunier Balthazar, le laisserait bien étudier, quoique d'esprit pratique, si un maître l'assurait de son talent. Et pourtant, les artistes, ça tourne mal si vite! Mais qu'est cela? Miteux, magnifique, rapiécé, empoussiéré, la face pourpre et la plume droite au chapeau roussi, un partisan échappé d'une planche de Callot entre au moulin-comme dans un moulin-demande quelques victuailles à la gentille Lisbeth restée seule. C'est un peintre! Exquisement, la fiancée lui montre les croquis de Kobus. Le drille Dirck s'attendrit, s'exalte, admire. Ce n'est rien! Les compagnons avec lesquels il remonte l'Escaut, le prestigieux maître Frantz Krul lui-même, admirent, admirent, admirent. Krul en ôte son chapeau. Kobus sera peintre: Balthazar le donne à la gloire.