Publisher's Synopsis
Maître à penser de plus d'un génie littéraire du XXème siècle, Gogol a su inventer à travers ses nouvelles une forme particulière de la littérature fantastique, mélange de surnaturel et d'absurde, où le rire et la peur font bon ménage.
Le journal d'un fou est un conte absurde dans lequel les personnages étranges laissent peu à peu place à leurs caractères réels, le rire cédant le pas à l'angoisse tout au long de ce journal. Poprichtchine est préposé au taillage des plumes dans un ministère de Saint-Petersbourg. Celui-ci sombre peu à peu dans une douce folie s'imaginant être en Espagne. 2. Le nez
Le Nez débute chez un barbier pétersbourgeois, Ivan Iakovlievitch - dont on a perdu le nom de famille -, qui, au lendemain d'une soirée trop arrosée, découvre un nez dans le pain qu'il s'apprête à croquer en guise de petit-déjeuner. Au même instant, un autre habitant de Saint-Pétersbourg, l'assesseur de collège Kovaliov se lève et constate avec effarement que son nez a disparu. NOTE: La nouvelle est d'abord refusée comme sale et triviale par L'Observateur moscovite, avant d'être publiée en octobre 1836 par la revue littéraire Le Contemporain. 3. Le manteau
Akaki Akakievitch Bachmatchkine, un petit fonctionnaire pétersbourgeois, consacre l'essentiel de son temps à des copies d'actes, tâche qu'il accomplit avec zèle au milieu des moqueries et des vexations. Une catastrophe chamboule un jour sa vie: son manteau, usé jusqu'à la corde, doit être remplacé. 4. Le portrait
La première partie est l'histoire d'un peintre, Tchartkov, qui est au début de sa carrière est jeune et pauvre. Il est l'incarnation de l'artiste romantique, consacrant sa vie à un art sans compromis. 5. La perspective Nevski
La perspective Nevsky est d'abord un passionnant documentaire sur la capitale impériale au début du XIXe siècle, les variations de sa physionomie sociale au cours de la journée, les comédies et les drames qui s'y jouent à ciel ouvert. Mais, sous son pittoresque, la ville est trompeuse, maléfique même et les deux jeunes hommes qui, séduits chacun par une belle passante, leur emboîteront le pas, s'en mordront les doigts... Ici, le rire, souvent naturel chez Gogol, devient jaune et on se met à rêver des fantômes vivants que sont les passants de la perspective Nevski. Note: cette édition est optimisée pour une lecture agréable avec texte aéré et annotations.