Publisher's Synopsis
Excerpt from OEuvres Complettes de Messire Esprit Fl�chier, Vol. 4: Revues sur les Manuscrits de l'Auteur, Augment�es de Plusieurs Pi�ces Qui n'Ont Jamais �t� Imprim�es, Et Accompagn�es de Pr�faces, d'Observations Et de Notes sur Tous les Endroits Qui Ont Paru en Avoir Besoin; Partie II
Il n'y a rien de plus noble, de plus'ai�'e&ueux de plus touchant que les Mandemens les Lettres Paftorales de M. Fl�chier, foit qu'il les adrefi'e indig tin&ement' a tous les Fidell�s de [on dioc�fe, foit qu'il ne les deltine qu'� une certaine portion de ceux qui lui font [oumis comme les Cur�s les Religieu fes les nouveaux convertis. Ce n'efi pas la m�me �loquence qu'on admire dans les Oraifons firn�bres les Pan�gyriques les autres compofitions oratoires de l'illuftre Pr�lat. C'elt genre d'�loquence tout di?'�rent plus on&ueux, plus tendre o� l'empreinte du coeur le langage du fentim nt fe fait encore, plus remarquer. Le ile eft toujours �galement pur corre& harmonieux, comme dans tous les autres Ouvrages qui nous relient de cet immortel Ecrivain mais on voit dans ceux - ci qu'il a pris foin de l'ap propriet �la nature des fujets qu'il traite �la qua lit� des perfonnes auxquelles il veut fe rendre utile. C'eft pour cela que fous une apparence d'uniformi t� il y a dans ces Pi�ces un ton fi vari� des nuan ces fi diff�rentes fi faciles � fail' r pour peu qu'on y fail'e attention, lorfqu' on pa?'e de l'une � l'autre... Le ton qui domine dans toutes, c 'efi celui de la di gnit�, de la noble?'e de la v�rit�, avec des tein tes habilement m�nag�es de force de path�tique de douceur d'am�nit� fuivant que l'iuu?re Ecri vain a befoin d'employer ce qui frappe remue l'efprit ou ce qui touche amollit le coeur pour arriver � {on but. Mais de quelque mani�re qu'il s'y prenne de quelque fecret de l'art qu'il faille ufage, C'efi toujours un Ev�que qui parle de la mani�re qui convient le mieux � la faintet� de fun cara&�re � l'autorit� facr�e dont il el't rev�tu aux fentimens dont il doit �tre p�n�tr� � l'importance � la grandeur des v�rit�s qui font l'objet de fes infim&ions. On croit entendre un de ces �loquens pieux �v�ques des premiers temps qui port�s comme lui au rang fubli me de fuccelieurs des Ap�tres �toient remplis de leur efprit de leur do&rine combatt0'ent les en nemis de la religion avec un z�le intr�pi'de fage tout � la fois, ne connoi?'oient, eu' attaquant les erreurs ou les vices d'autres m�nagemens que ceux de la charit�. D'apr�s cela nous ofons dire que de tous les �crits de M. Fl�chier, il n'en eft point o� il ait mieux faili mieux imit� le ton de l'antiquit� que dans ceux dont ce Volume ell compof�. Le Th�olo gien dogmatique moralilte l'orateur �loquent l'ecrivain poli s'y montrent en m�me temps s'y pr�tent un mutuel fecours l'un pour approfondir difcuter les principes l'autre pour employer � propos les raifonnemens ou les peintures le troifi�me pour adoucir la f�chere?'e des pr�ceptes la f�v�rit� des reproches, par les charmes d'une di&ion pure attrayante. Une Notice courte n�anmoins fu?� famment d�velopp�e de chaque Pi�ce contenue dans ce Volume jullifiera pleinement le jugement que nous en portons. D'ailleurs ces Notices nous ont paru n�ceffaires pour rappeler les faits qui ont donn� lieu aux Mandemens Lettres Paliorales de '�loquent Pr�lat pour remettre fous les yeux du Le&eur les principales circonfiances auxquelles M Fl�chier fe contente de faire allulion, fans s'y arr� ter, parce que perfonne ne les ignoroir de fon temps.
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