Publisher's Synopsis
Les centaures, les cyclopes, les sirenes, les dragons, les griffons, les sphinges, des etres hybrides, les diables disparates, des formes fluides et molles, des nains, des geants, des plantes animalisees errent en peinture et en sculpture. Ils s'agitent, agressent, parfois se calment. Chez Bosch, chez Breughel, chez Goya, dans les eglises romanes et gothiques, dans les jardins de Versailles, dans les bandes dessinees et les caricatures, des monstres multiples se transforment. Ils se deplacent d'une epoque a l'autre, d'un pays a l'autre. On les trouve deja sur les parois des grottes prehistoriques et sur les tee-shirts d'aujourd'hui. Parfois, ils hurlent et, parfois, ils murmurent et se deguisent. L'humanite ne cesse jamais d'aimer les monstres et elle les trouve en des lieux differents, souvent imprevisibles. La fabrication du monstre constitue d'abord un jeu savant, une pratique combinatoire qui compose et melange des membres d'animaux divers. Les monstres sont parfois ornementaux et decoratifs. Parfois, ils provoquent des interpretations ethiques, religieuses, alchimiques, philosophiques, politiques. Simultanement, ils fascinent ceux qui les regardent; ils seduisent; ils angoissent. Le monstrueux est un ecart par rapport a la nature. Il se nourrit de fantasmes; et, en retour, il nourrit d'autres fantasmes nouveaux.